On sait que la lecture de la Torah, l’une des pratiques les plus anciennes de la liturgie juive, était déjà en vigueur à l’époque du second Temple, par contre aucune source précise ne permet de retracer l’historique de cette tradition.

La tradition donne pour origine de la lecture de la Torah la période de Moïse, en se référant à Exode 24, 7 : « Et il (Moïse)  prit le livre de l’Alliance, dont il fit entendre la lecture au peuple ».

On trouve ensuite le commandement de rassembler le peuple pour entendre la Loi dans Deutéronome 31, 10-13 : « Moïse leur ordonna ce qui suit : à la fin de chaque septième année, à l’époque de l’année de relâche, lors de la fêtes des tentes…. Tu feras la lecture de cette Doctrine en présence de tout Israël qui écoutera attentivement.

Selon les sages, Moïse instaura la pratique de la lecture de la Torah, le shabbat, les jours de fêtes et de nouvelle lune.

C’est certainement Ezra (prêtre, scribe et réformateur religieux qui joua un grand rôle dans la reconstruction du second Temple) qui divisa la Torah en versets et sections. Il institua, la lecture de la Torah trois fois par semaine : les lundis et les jeudis – jours de marché – et le shabbat après-midi.

A l’époque talmudique, il existait deux rites distincts : en terre d'Israël, on lisait la Torah selon un cycle de 3 ans, alors qu'en Babylonie, il n'était que d'un an, se terminant et recommençant à Simhat Torah. Les sections hebdomadaires lues à Babylone étaient donc plus longues que celles lues en Galilée.

Si la plupart des communautés ont adopté le cycle babylonien, à l’AJTM- Beth Yaacov, comme dans les autres communautés libérales et certaines des communautés massorti, nous sommes revenu au cycle pratiqué en Israël, permettant une lecture plus courte, mais plus assidue !